ecommerce-rester-petit

5 bonnes raisons de rester petit

Stratégie de développement d'un site d'e-Commerce - enjeux et intérêt de rester petit 

Et si vous envisagiez lors du lancement de votre activité de ne peser qu'un million d'euros au lieu de viser les 100 millions ? Une telle révision à la baisse de vos ambitions aurait-elle un impact sur la manière dont il faudra vous y prendre pour développer votre entreprise ?  Voici 5 raisons pour lesquelles il est parfois préférable de rester petit, et de ne pas toujours forcément TOUT voir en grand + 1 en bonus.

 

Des investisseurs prestigieux au capital et 50 employés à vos ordres au minimum : sans quoi vous n'êtes RIEN. C'est une représentation courante de la réussite que se font la plupart des hommes d'affaires. Et cette soif de gigantisme a indéniablement du bon, car c'est le moteur de nombreuses success stories. Mais combien sont ces entrepreneurs en herbe qui devraient abandonner leur projet s'ils devaient suivre ce principe qui veut que la création d'entreprise n'en vaut la peine qu'à condition de peser un jour des centaines de millions d'euros ? Toujours plus grand, toujours plus haut, toujours plus beau ? Pas forcément, voici pourquoi...

 

1. Restez libre de faire ce que vous aimez avant tout.

 

Disons le tout de go, envisager une affaire à 1 million d'euros élargit considérablement l’éventail des secteurs d'activités dans lesquels vous pouvez vous projeter sans passer pour un doux rêveur. Nul besoin de vous imposer des limites en devenant le prochain opérateur téléphonique low cost ou le prochain constructeur de smartphones. Il y a une multitude d'entreprises qui ne dégagent qu'un petit million d'euros de chiffre d'affaires et qui connaissent aussi un véritable succès.... et dans quasiment tous les secteurs d'industries auxquels vous pouvez penser. Évidemment, on peut se poser la question de savoir s'il est plus palpitant de commercialiser du matériel de plongée sous-marine et d'organiser des expéditions aux 4 coins du monde, que de gérer une société d'ingénierie en informatique 50 fois plus importante... Ce qui est sûr, c'est qu'en élargissant le champ des possibilités, il est plus facile de choisir une activité parce qu’elle vous fait vibrer et non pas parce que c'est un secteur dont tout le monde prédit l’avènement.

 

2. Restez seul maître à bord.

 

Alors même que vous finissez de rassembler suffisamment de "business angels" et d'investisseurs pour construire votre empire à 100 millions d'euros, vous pourriez bien vous réveiller un matin en tant qu'actionnaire minoritaire dans votre propre entreprise...devenir un simple employé, alors que vous êtes le fondateur. C'est bien entendu une excellente chose si votre seul but était de prouver à tout le monde que vous feriez partie du CAC 40. Néanmoins les chances d'y parvenir sont à peu près aussi nombreuses que de gagner à la loterie. Une petite affaire à 1 million d'euros, soigneusement construite au fil du temps est dans la grande majorité des cas revendue par un propriétaire unique détenant la totalité des parts de la société.

 

3. Personnel : Dix perles rares suffisent.

 

Les besoins en personnel d'une entreprise à 100 millions d'euros nécessitent probablement le recrutement de plus d'un millier d'employés et, disons-le sans détour, d’accepter quelques "compromis" en matière de recrutement. Une entreprise d'un million d'euros, bien gérée, pourrait tout à fait tourner avec une dizaine de personnes. Pensez au soin que vous pourriez apporter au choix des membres de votre équipe et aux attentions dont vous pourriez faire preuve pour retenir les 10 meilleurs salariés au monde.

 

4. Ne vous inquiétez pas, vous serez toujours suffisamment riche.

 

Certes, une entreprise à 100 millions d'euros fera de vous un homme bien plus riche, et ce, même en devenant un actionnaire minoritaire. Mais il y a un point à partir duquel les zéros ont bien moins d'importance, et que l'argent devient bien moins passionnant à dépenser. Bill Gates est célèbre pour avoir admis qu'il préférerait ne pas être l'homme le plus riche du monde. Vous atteindrez tôt ou tard la limite du nombre de voitures de sport que vous pouvez conduire, et le nombre de villas que vous pourrez habiter. En revanche, un petite affaire bien gérée, à 1 millions d'euros, sur un secteur un peu engourdi du marché, permettra d'engranger, à l'abri des médias, au moins 25 pour cent du CA avant impôt pendant un long moment. Ainsi vous gagnerez non seulement près de 250 000 euros par an, mais vous profiterez également et en toute légitimité de voyages d'affaires et d'un véhicule de société. En d'autres mots, est-il préférable de gagner 250.000 euros/an pendant 20 ans ou de tout miser sur l'espoir de toucher la somme hypothétique de 50 millions de dividendes... un jour ? La plupart des gens choisiront vraisemblablement la première option.

 

5. Choisissez de vivre où vous voulez.

 

N'importe quel endroit en France, même les plus beaux petits villages, pourra accueillir une entreprise d'un million d'euros. En revanche, une société à 100 millions d'euros exige une infrastructure et un bassin d'emploi à proximité de grandes villes encombrées et polluées. Préférez-vous compter les heures ou les minutes pour vous rendre sur votre lieu de travail ?

 

Bonus : Vous pourrez assister aux tournois de tennis de votre fille.

 

La construction d'une société à 100 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel nécessite vraisemblablement d'être occupé sept jours sur sept. Les entrepreneurs qui construisent de tels empires, vivent pour la plupart d'entre eux dans un stress permanent où tout va à dix mille à l'heure. Ils ont des centaines, voir des milliers d'employés à surveiller, un groupe d'actionnaires à rassurer, des médias à manipuler, des parts de marché à conquérir, et bien d'autres choses qui viennent s'ajouter au bourdonnement permanent. Bien souvent ils débutent leur vies et leurs enfants sont encore en bas âge. La vie ne serait-elle pas bien plus agréable avec une jolie petite affaire dont personne ne se soucie avec une poignée d'employés ? A combien d’anniversaires ou de fêtes d'école pourriez-vous assister ?

 

Lors de leurs négociations, les financiers ont l'habitude de demander aux entrepreneurs de renoncer à une part de leurs actions en invoquant le principe qu'il vaut mieux posséder "une petite part d'un gros gâteau", qu'une "une grosse part d'un tout petit gâteau." Étant donné que vous songez à ce que vous souhaitez faire de votre entreprise dans le futur, n’écartez pas d'emblée l'idée de gérer une petite structure sous prétexte qu'elle ne comble pas vos espoirs, ou qu'elle ne permet pas d'exprimer tout votre potentiel. Il existe parfois de très petits gâteaux qui sont tellement savoureux  qu'on ne les partagerait, pour rien au monde.